Tout comportement inhabituel chez son animal doit alerter ses maîtres. C’est en effet un message : quelque chose se passe... Le chien et le chat sont particulièrement ritualisés dans leurs comportements du quotidien, souvent «réglés comme du papier à musique» pour réagir à nos emplois du temps qui dictent les leurs. C’est d’ailleurs dans la «routine» que nos animaux familiers se sécurisent et qu’ils se sentent le mieux ; l’habituel, le prévisible, les rassurent. Au rythme de nos allées et venues, entièrement dépendant, le chien se fabrique un emploi du temps canin perso, tout organisé autour de nos activités humaines, professionnelles ou autres. Idem pour le chat, même si celui-ci peut sortir parfois et donc être un peu plus libre. Toute modification singulière des conduites de nos compagnons, de leur aspect physique et leur regard doit donc retenir l’attention du maître.
Au rythme de nos allées et venues, entièrement dépendant, le chien se fabrique un emploi du temps canin perso, tout organisé autour de nos activités humaines, professionnelles ou autres.
Idem pour le chat, même si celui-ci peut sortir parfois et donc être un peu plus libre.
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Son bien-être commande davantage une certaine neutralité de notre part ; inutile de vouloir le rassurer par exemple quand il tremble, ce qui aboutit à l’effet inverse, c'est-à-dire le conforter dans le fait qu’il a raison d’être effrayé ! Dans ces circonstances ou d’autres, nous aidons l’animal qui a peur si nous banalisons ce moment et s’il ne rencontre rien d’autre que notre calme. Une fois le diagnostic établi, le maître suivra scrupuleusement les prescriptions du vétérinaire. Les soins doivent être effectués sans excès, avec douceur, sans forcer l’attention que l’on porte à l’animal malade. Plutôt qu’employer la manière forte pour administrer un médicament ou réaliser un soin, veillez à aborder l’animal d’une voix incitatrice et gaie. Pas non plus question de l’attirer à vous avec une friandise par exemple, pour le capturer traîtreusement et lui faire ensuite subir vos manipulations. Vous n’instaurez pas la confiance et risquez de retarder la guérison de votre compagnon. Au contraire, prenez le temps de le faire venir vers vous gentiment et vous aurez plus de chance d’obtenir sa coopération par la promesse de vos attentions et caresses. Les interactions basées sur la confiance ont toujours une fonction tranquillisante. A l’inverse, celles basées sur la tromperie sont toxiques et angoissantes. Si l’animal souffre, certains soins sont parfois douloureux. Comprenez alors qu’il peut se retourner sur la main qui l’agresse ; anticipez dans ce cas et prévoyez alors de vous protéger. Par contre, ne négligez jamais de caresser de la voix et de la main, l’animal qui a été patient et docile quand vous avez vérifié, par exemple, points de sutures, écoulements ou infections possibles après une opération. Il a surmonté sa peur en vous faisant confiance, les soins suivants en seront facilités. Après avoir bien récupéré d’un acte chirurgical, certains animaux sont heureux de pouvoir jouer et sauter de nouveau ! C’est aux maîtres de juguler ces fougues pour éviter les complications (même chose pour un cardiaque !). Et s’il est capital que nos compagnons aient à la maison «une place à eux» pour se reposer quand ils sont malades, ils ont encore davantage droit à la quiétude. Sans forcément le changer de place, veillez plutôt à réduire bruit et agitation autour de l’animal et faites respecter son repos, aux enfants en particulier. Le plus souvent le traitement permet d’enrayer l’affection. Malgré tous ces soins, il arrive parfois que la maladie ou la boîterie récidive. Qui n’a pas connu une chienne à la «claudication diplomatique» ? Bien que guéri, l’animal utilise ce stratagème pour attirer l’attention et ce comportement lui apporte la sollicitude affectueuse obtenue lors des soins post-opératoires ou pour se rendre pitoyable lorsqu’il est grondé. D’autres fois, ce sont les mêmes gastrites, diarrhées ou dermatoses qui reviennent. Chiens et chats qui vivent avec les humains se laissent imprégner telle une «éponge affective» par leur environnement dont font partie les maîtres et leurs problèmes. Émotionnellement en première ligne, ils partagent leurs tracas, contrariétés et conflits. Ils subissent leur anthropomorphisme, leur méconnaissance des spécificités de leur espèce canine ou féline. Le chien, animal social auquel un statut hiérarchique clair doit être offert pour son confort relationnel, se voit souvent attribuer maladroitement les privilèges de la dominance par ses maîtres qui prétendent ensuite exiger son obéissance. A cette place intenable, le chien déploie des comportements désordonnés en proie à des émotions contradictoires. Or des émotions non gouvernées finissent toujours par provoquer des troubles métaboliques et pour peu que ces émotions soient durables, ces troubles métaboliques finissent par provoquer des maladies organiques. La peau semble le récepteur le plus sensible à ces modifications bio émotionnelles. Le tube digestif est lui aussi un excellent récepteur d’émotions, l’appareil urinaire, le cœur ..Résultat : l’animal se gratte ou se lèche nerveusement, tousse, boîte, aboie, miaule, demande la porte, tourne après sa queue, urine ou défèque dans la maison. Le chat, plus indépendant que le chien, arrive à prendre plus de distance face aux problèmes des humains sauf s’il vit une relation symbiotique avec son maître. Tzarine, chatte de la race «Sacré de Birmanie» vit seule avec Brigitte très angoissée qui la caresse ou la cajole de manière excessive. Elle se lèche certaines parties du corps et de la queue et ces léchages stéréotypés vont jusqu'à l’automutilation laissant apparaître des plaques d'alopécie. Malgré plusieurs traitements dermatologiques ordonnés par le vétérinaire, elle n’est pas guérie. Dès son retour du travail, plus Brigitte «chouchoute» et inspecte le pelage de la chatte et plus la Birmane se mutile. Le toilettage a normalement chez le félin une fonction anxiolytique. Dans le cas d’angoisse vécue par l’animal, ce toilettage outrancier devient une activité de substitution pour se calmer. Les caresses excessives de Brigitte ainsi que les attentions et les contrôles anxieux du poil de la chatte perpétuent son comportement de léchage. Nombre d’affections sont donc les symptômes de dysfonctionnements de la relation homme/animal ou de problèmes personnels de membres de la famille (instance de divorce ou conflit momentané). Face à toute maladie de l’animal familier, le maître devrait re-situer cette «plainte» dans le système relationnel et se poser les questions suivantes : Tout comportement en situation d’interaction a valeur de message, la maladie aussi pourrait bien en être un
si l'animal a :
Autant de comportements qui signalent l’inconfort, la douleur, le malaise manifeste et qui doivent donc nous alerter.
Sans se précipiter chez son vétérinaire au moindre gémissement, il y a lieu de faire preuve de calme et de discernement ; répondre promptement s’il y a urgence ou plutôt prendre un peu le temps d’examiner la situation.
Les maîtres d’animaux familiers se sentent souvent démunis face à la maladie de leur compagnon, un peu comme ces parents avec leur bébé malade qui ne peut expliquer ni son mal ni son ressenti.
Il est parfois difficile de faire la part des choses devant le changement remarqué : est-ce le signe annonciateur de maladie grave ou «cela va t’il passer rapidement ?»
Téléphoner à son vétérinaire et lui décrire les symptômes remarqués sera sage et permettra d’agir rapidement et de moins s’inquiéter.
Ces praticiens nous ont appris à avoir le réflexe de prendre la température de notre animal qui semble mal en point.
Les normales pour chiens et chats se situent entre 38°5/39°. En dessous de 37°5 ou au-dessus de 39°9, il y a lieu de s’alarmer et faire examiner l’animal au plus vite.
Les vétérinaires nous ont appris aussi à repérer certains symptômes qui les guideront vers un diagnostic plus rapide.
On sait par exemple :
Lorsque le maître a imaginé le pire, la tension retombe un peu chez le vétérinaire avec lequel s’est nouée une relation de confiance.
Mais les visites chez ce praticien enchantent rarement nos compagnons. Nous voulons les soigner pour les voir guérir mais ils n’ont aucune possibilité de comprendre le sens d’interventions médicales parfois douloureuses.
Comment un animal pourrait-il comprendre et apprécier que c’est pour son bien qu’on lui fait subir des soins déplaisants ?
Ils sont peu coopératifs pour certains et on les comprend !
Ils n’aiment pas qu’on les enferme, les attache, les muselle, les immobilise écrasés sur une table, les pique ou leur enfonce instruments ou produits dans les orifices naturels, etc…idem pour les êtres humains d’ailleurs bien qu’ils aient la capacité de s’expliquer ces nécessités !
Les animaux eux, vivent toute cette sollicitude comme une atteinte à leur bien-être, à leur intégrité physique.
Dès leur plus jeune âge, quelques apprentissages appropriés peuvent les aider à mieux vivre ces passages parfois obligés dans ce lieu aux odeurs fortes et non familières.
On peut commencer par :
Grâce à ces quelques apprentissages, les soins chez le vétérinaire seront déjà vécus un peu moins durement.
La détresse émotive ne naîtra pas d’avance dans la boîte de transport ; monter sur la table d’examen, être manipulé, inspecté, porter sa muselière (si elle est nécessaire), tout cela ne sera pas forcément promesse de tourments mais gestes de bienveillance.
Lors de ces visites, un animal perçoit très bien l’attention renforcée, l’inquiétude, les émotions négatives du maître et il est évident que notre anxiété ne l’aide pas, bien au contraire.